La traduction dans le secteur de l’œnologie

 

La spécialisation en œnologie

 

Lorsque l’on parle de spécialisation dans le domaine de la traduction, il n’est pas rare d’entendre parler de traduction littéraire, juridique, médicale ou encore de traduction audiovisuelle plus récemment. Il existe en fait une spécialisation en traduction pour toute discipline, aussi inhabituelle ou technique soit-elle. Dans cet article, nous allons nous pencher sur le cas de la traduction de le secteur de l’œnologie.

Un des enjeux principaux de toute activité commerciale réside dans le fait de proposer ses services ou vendre ses produits à l’international. Qu’il s’agisse d’aéronautique, de botanique ou même de sylviculture, le but recherché n’est pas de se cantonner à un impact local.

Les domaines du vin, de l’œnologie et de la viticulture, qui représentent l’étude du vin et la culture de la vigne, ne font pas exception à la règle. Au centre de la gastronomie française, le vin est depuis maintenant plusieurs années un incontournable de l’Hexagone. Il est donc tout naturel que la France exporte, avec fierté, son jus de raisin partout dans le monde.

C’est notamment le cas au travers de sites web multilingues, permettant les commandes de l’étranger. Cela permet également de faire la communication et publicité d’un domaine pour promouvoir le tourisme et de potentielles visites guidées. Ainsi, c’est aux traducteurs du monde entier qu’il incombe de rédiger des textes dont la finesse et la précision doivent égaler celles des plus grands crus de nos régions.

 

Le champ lexical des métiers du vin

 

D’une complexité et d’une richesse redoutables, le vocabulaire propre à l’œnologie est sans doute le premier obstacle sur lequel vient se heurter le traducteur découvrant ce domaine.

Il existe une quantité phénoménale de types de vins. Ces derniers sont décrits avec la plus grande précision, de la pousse des grappes de raisins à la dégustation. Ajoutez à cela une terminologie très pointue, permettant de détailler chaque étape de la création d’un vin, et vous obtiendrez des centaines d’années d’expertise et de savoir-faire qu’il vous faudra traduire et retransmettre au sein de vos traductions. Le traducteur a pour but de rendre accessible au plus grand nombre l’art de l’œnologie et la gastronomie « à la française ».

La culture du vin en France représente un phénomène culturel assez important pour que l’anglais, langue internationale par excellence, ait emprunté des mots de sa propre terminologie. Après tout, le fait que cette dernière soit aussi spécifique ne rend pas la tâche facile. Comment doit-on traduire le mot terroir ? Y a-t-il, en anglais, un mot communiquant l’exacte définition du mot terroir ? À l’usure, la traduction de l’œnologie a imposé le fait que le mot terroir se traduirait par le nouveau mot anglais « terroir ». Après avoir proposé quelques solutions telles que soil ou terrain, la norme est désormais d’utiliser le mot terroir, parfois entre guillemets.

Le traducteur non-spécialiste peut mener à bien une mission de traduction en œnologie. C’est notamment grâce aux nombreuses ressources de qualité trouvables en ligne et en format papier. Nous pouvons par exemple citer le site web abcduvin.com, véritable encyclopédie française du vin et ses techniques. Nous avons également les superbes ouvrages que sont LexiVin et Lexique Multilingue de la vigne et du vin pour découvrir les équivalents du jargon des métiers du vin dans diverses langues.

 

Les compétences qu’exigent la traduction de l’œnologie

 

Le traducteur spécialisé, lui, ne peut se satisfaire de cela. Une discipline avec un vocabulaire aussi spécifique ne laisse rien au hasard. Il ne s’agit pas d’avoir goûté à tous les grands crus que la France propose ou d’être un fin dégustateur, mais un traducteur spécialisé doit maîtriser le sujet sur le bout des doigts.

En effet, les diverses étapes de production d’un vin exigent différentes compétences de la part du traducteur. Le document à traduire peut par exemple porter sur la pousse des grappes de raisins. Cela relève autant de la traduction de l’œnologie que celle de la botanique et de la biologie.

Il pourrait être question d’une des étapes de travail sur le raisin, après les vendanges. Dans ce cas, il faut redoubler de précision sur l’emploi des termes techniques. En effet, même des synonymes proches dans une langue peuvent impliquer des changements drastiques dans le réel travail à effectuer.

S’il s’agit de dégustation, il nous faut nous éloigner du jargon habituel. À la place, il nous faut nous rapprocher de celui de la gastronomie car en effet, la tâche du traducteur dans ce cas là est de transmettre une expérience sensorielle détaillée, en passant par une description visuelle, olfactive et enfin gustative.